Sans grande surprise, la décennie 2001-2011 a été désignée, vendredi 23 mars, comme "la plus chaude jamais observée sur tous les continents du globe", par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La température moyenne durant cette décennie a été de 14,46 °C, contre 14,25 °C pour celle de 1991-2000 et 14,12 °C pour celle de 1981-1990. Il s'agit de la température moyenne à la surface du globe, terres et mers confondues.
"Le changement climatique s'est accéléré pendant cette décennie", a poursuivi l'OMM, qui ajoute que le rythme du réchauffement depuis 1971 est "remarquable". Des phénomènes atmosphériques comme La Nina - une accumulation d'eaux froides sur le Pacifique tropical, au large de l'Amérique du Sud - "ont refroidi temporairement le climat certaines années", mais ils n'ont cependant pas interrompu "la tendance générale du réchauffement".
Selon l'OMM, "le recul spectaculaire et constant de la banquise de l'Arctique" est, l'une des principales caractérisques de l'évolution du climat durant les dix dernières années. Ces données font partie d'un rapport, dont les premiers éléments ont été publiés vendredi, et qui sera publié dans son intégralité dans le courant de 2012.
INONDATIONS, CYCLONES ET CANICULES EN SÉRIE
Sur l'ensemble de la décennie, l'année 2010 a été la plus chaude jamais observée depuis 1850, date des premiers relevés, avec une moyenne de 14,53 °C suivie de près par 2005 (14,51 °C). La décennie a aussi été marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme des inondations, des sécheresses, des cyclones, des vagues de froid et de chaleur. Une vague de chaleur exceptionnelle a frappé l'Europe en 2003 et une autre la Russie en 2010, avec "des conséquences catastrophiques". "Des milliers de personnes en sont mortes, et les régions concernées ont dû faire face à des incendies de forêt dévastateurs", indique l'organisation.