Voici un article à propos d'un éventuel 4ème opérateur dans le monde "débile" de la téléphonie... Et je souhaite de tout coeur l'arrivée de Free pour bousculer ces 3 dictateurs des tarifs surtaxés... Et bien sûr notre cher président si petit est sceptique (comme la fosse...), ce qui ne m'étonne pas. Attendons et nous verrons...
Au cours d'une réception à l'Elysée, mardi 15 septembre, Nicolas Sarkozy s'est déclaré "réservé" sur l'éventuelle arrivée d'un opérateur à bas prix sur le marché de la téléphonie mobile. Une déclaration qui vise directement Free, seul candidat déclaré à l'appel d'offres pour l'attribution de la quatrième licence 3G (de troisième génération).
GUERRE OUVERTE SUR LE MARCHÉ DES TÉLÉCOMS
Les déclarations du chef de l'Etat interviennent en pleine guerre ouverte sur le marché des télécoms, à un mois et demi de la clôture de l'appel d'offres. Pour Edouard Barreiro, de l'UFC-Que Choisir, l'ouverture à un nouveau concurrent inquiète les grand opérateurs : "Les tarifs sont tous identiques, à un euro près. L'offensive d'un nouveau concurrent les obligera à réduire leur marge", explique-t-il. Numericable s'est également déclaré intéressé, et étudie actuellement une candidature commune avec Virgin Mobile, mais n'a pour l'instant rien annoncé.
Fixé au départ à 206 millions d'euros, puis relevé à 240 millions d'euros par le gouvernement, suivant l'avis de la Commission des participations et des transferts (CPT), le ticket d'entrée offre au nouvel entrant une largeur de bande inférieure à celle dont disposent SFR, Bouygues et Orange. Malgré cela, Orange avait immédiatement annoncé qu'il saisirait la Commission européenne pour en contester le prix, jugé trop bas. Une procédure que SFR a également décidé d'engager et à laquelle Bouygues Télécom réfléchit. Les trois opérateurs avaient chacun déboursé 619 millions d'euros au début des années 2000 pour obtenir leur licence.
LOBYING DES GRAND OPÉRATEURS
Contacté par Le Monde.fr, Iliad n'a pas souhaité réagir aux déclaration du chef de l'Etat. Cependant, dans un entretien accordé à The Economist, daté du 10 septembre dernier, Xavier Niel évoque une alliance "TSF", "Tout sauf Free", menée par les trois grands opérateurs, opposés, selon lui, à la casse des prix et à la concurrence. La prise de position de Nicolas Sarkozy répond en effet curieusement aux craintes soulevées par Martin Bouygues dans un entretien aux Echos, en décembre 2008 : "A terme, une guerre des prix peut provoquer de 10 000 à 30 000 pertes d'emplois chez les opérateurs. Ce sont des choix lourds de conséquences, surtout s'il s'agit de favoriser quelqu'un qui n'investit pas !" Un argumentaire réfuté par l'UFC-Que Choisir : "Il ne se base sur aucune étude d'impact pour avancer un tel chiffre, mais de toute façon les éventuelles suppressions d'emplois chez les grands opérateurs seraient compensées par des embauches chez Free", lance Edouard Barreiro. Selon lui, le plan d'investissement est imposé par l'appel d'offres auquel Free, comme tout autre candidat, doit répondre : "Peu importe quel candidat remporte la quatrième licence, il devra investir."
Edouard Barreiro n'est pas étonné de la prise de position du chef de L'Etat. "Il est toujours apparu évident que Nicolas Sarkozy avait une oreille très attentive à ce que disent les opérateurs", remarque-t-il, ajoutant que le président de la République ne peut plus arrêter la procédure puisque l'appel à candidature a déjà été publié au Journal officiel. "Le gouvernement pourra cependant ralentir l'entrée sur le marché du nouvel opérateur en repoussant la signature du décret", prévient-il.